PAS A PAS HUILE

PAS A PAS 3

 

 

Intro à la Composition :

Cette fois-ci nous allons prendre le tableau à partir de la base pour bien comprendre tous les rouages de cette dernière…Cette grosse difficulté qu’est la composition….

Nous allons prendre dans l’ordre tous les paramètres que nous avons vus jusqu’à  présent et les mettre réellement en pratique…  

 

(Pour la petite histoire, c’est un tableau qui devait servir pour un concours auquel je ne voulais pas participer au début « je ne suis pas réellement pour les concours, et les expos, c’est limite » A vrai dire quand je vois ou je lis « j’ai été invité au carrousel du Louvre, à la FIAC ou autres, cela me fait toujours sourire un peu, en effet, il faut toujours payer, quoi qu’il en soit » ‘’Vous le savez et je le sais aussi’’… Alors si on pouvait arrêter de se raconter des histoires…

 

Pour moi, chacun fait comme il l’entend et cela ne me regarde en rien mais rappelez-vous bien que nous sommes tous là que pour un seul amour « l’art » quel qu’il soit…Le reste, c’est du bla bla et de l’égocentrisme mal placé)

 

Pour les huit cents ans de cathédrale de Reims, c’est une ami « ‘’Carmel Victoire’’ pour ne pas la citer » qui m’a convaincu du bien fondé de cette entreprise, bien folle, je dois l’admettre mais qui s’est finalement montré plus que positive que prévue…

C’est elle qui a finalement eu le dernier mot et ensemble nous avons fait un semblant de croquis de départ….

 

Ce n’est qu’après que j’ai commandé le tableau avec les dimensions voulus et je n’ai pas fait la même erreur que pour les « Lavandières », cette fois ci le grain est très fin et c’est du LIN….

 

 

Le tableau fait 970 x 1340, je parle en mm, c’est le métier qui veut ça….

Comme vous vous pouvez voir le croquis est vraiment très simple mais il a l’avantage de prépositionner les personnages et les monuments que je veux présenter sur le tableau…

 

Ce qui en soit, représente bien l’historique que je veux en faire…

 

Je commence bien sûr par mettre mon quadrillage en place, comme nous l’avons déjà vu, cela va me permettre de placer mes points de fuites, de guider mon œil, de caser mes cadrages à volontés et ainsi de gardé toujours mon ou mes échelles…

 

Je commence par la cathédrale car cela va être les débuts des perspectives…

 

 

Le début et la fin de la cathédrale….

Le dessin de la cathédrale est enfin fini, j’avoue très sincèrement que j’ai eu du mal, c’est vraiment un travail de patience de concentration et de minutie… Tout l’intérêt pour moi car je suis un nerveux et le jeu et de canaliser toute ma fougue et mon impatience que je n’arrive parfois pas à contenir et me fais parfois défaut dans ma vie de tous les jours (professionnelle j’entends) …

 

J’ai utilisé des mine H7 (attention, très difficile à trouver dans le commerce, j’ai donc dû passer par la maison mère et encore c’étaient les dernières) il faut savoir que sur de la toile le graphite se transforme vite en quelque chose de gras… j’utilise un porte mine de 0.5 et j’affute ma mine pour être encore plus fine…Il existe à la vente des supports avec de la toile émmerie pour affûter les crayons mais tout le monde connait ça …  

 

D’habitude je commence toujours par la gauche mais ici, c’est un cas particulier car c’est la base même de tous mes départs et c’est de peinture à huile…C’est différent du pastel bien évidemment...

 

Vous pouvez commencer à peindre si vous le souhaitez…

 

Ma peinture n’étant pas académique et le temps est tellement compté que je peints comme on ferais un puzzle…  

 

Comme vous pouvez, j’ai utilisé des huiles transparentes qui existent dans la gamme des peinture Rembrandt et Van Gogh et des pinceaux principalement Raphaël en Martre pour la délicatesse sur la toile…J’adore ces pinceaux, ils ont un inconvénient important et pas des moindre « ils sont chers »

 

Mais…

 

J’ai aussi dû finir la partie gauche de la cathédrale qui à l’époque était en travaux, je me suis servi de la partie gauche mais aussi de photos d’archives … 

Maintenant l’ange, à lui tout seul, il représente Reims et la ville des sacres « l’Ange au Sourire » et un symbole à lui tout seul…

Il fallait absolument qu’il soit là et est positionné en bas du tableau comme sur le croquis du bas …

 

Je vous mets la photo de départ pour que vous vous rendiez compte du cadrage et des échelles utilisées.

 

Comme à mon habitude, je l’ai dessiné d’abord en y mettant bien sûr de la lumière et j’ai mis un peu plus de contraste pour bien le faire ressortir… Attention à bien mettre les volumes, à lui donner corps et vie….Je lui ai fini ses ailes à ma convenance pour qu’il soit bien représenté sur la toile…

 

 

N’hésitez pas dans les couleurs, quand elles sont vives, les personnages ressortent évidemment beaucoup plus, c’est la même chose avec la lumière…

 

PRENEZ pas que de la lumière blanche et neutre, faite un mélange des deux, cela va vous faciliter le travail…

Bon, maintenant, on passe aux choses sérieuses, je vais vous mettre en premier, les photos de références, j’ai pris ma belle-fille pour faire la fameuse « Jeanne D’arc qui a libérée Reims et fait sacré le roi Charles VII sur le trône de France en 1429 » 

 

Les fameux vitraux de Chagall, le vrai Archevêque de Reims, différents d’individus dont moi-même…Enfin toute une tripotée de personnages qui représentent tous les âges et qui font comme une procession, un hommage à cette cathédrale qui est pour moi une des plus belle de France…

 

Il y a tout un historique autour e ce tableau, une symbolique.

 

Voulu par le peuple et construite par ce même peuple, dédiée à Marie, Josèphe et Jésus, on peut voir les plans au sol, ainsi que les dates prédominantes (la première église Romane, l’implantation de sa première pierre, la date du sacre mais aussi sa destruction, d’où les Phénix,  oiseau qui renaît de ses cendres)…

 

 

Enfin le labyrinthe qui représente la cathédrale et qui renferme la couronne de France… Après tout, ne sommes-nous pas de Républicains dans l’âme….